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Pour financer sa dernière campagne présidentielle, Marine Le Pen avait eu recours au micro-parti de son père, Cotelec, qui n'est autre que le financeur historique du parti d'extrême droite pour un prêt à un taux d'intérêt de 6%. Cela fait maintenant plusieurs mois que le prêt est arrivé à échéance, révèle le Journal du dimanche, pourtant près de 4,5 des 6 millions d'euros de ce crédit restent toujours dus.
Après avoir recouru à l'Etat, Jean-Marie Le Pen attend maintenant que le Ministère de l'Intérieur valide sa demande de cession de créance. Car le souhait du fondateur du Front national est désormais que le montant manquant soit directement ponctionné sur les aides publiques perçues chaque année par le RN, et dont le montant s'élève à 5,1 millions d'euros.
Dans son entourage, il se dit que les créanciers de la Cotelec, rémunérés à un taux de 3%, ne cachent plus leur inquiétude quant à l'avenir de leurs investissements, d'autant plus que l'ancien chef de l'extrême droite, âgé aujourd'hui de 91 ans, connaît depuis 2018 des problèmes de santé dus, selon le diagnostic, à « une fièvre persistante ».
Et si la relation père-fille n'a pas été affectée par cette affaire, certains prétendent tout de même que le vieil homme a obligé sa fille, par avocats interposés, à signer en brandissant la menace de lui « intenter une procédure de recouvrement de créance ». Bref, toujours père et fille, certes, mais à la guerre comme à la guerre.
Abdoulaye Jamil Diallo
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