Donal Trump, qui avait menacé l'Iran de représailles après la destruction, jeudi, d'un drone américain, fait finalement machine arrière à seulement quelques minutes - une dizaine - de l'opération militaire prévue à cet effet.
Une annulation in extremis qui suscite des interrogations, dès lors que tout le monde sait que l'abattage du drone américain est un énième incident qui vient exacerber les tensions déjà bien vives entre les deux pays. Et nombreux sont ceux qui s'attendaient au pire des scénarios - entendez à au moins une centaine de morts côté iranien - avant cette volte-face du président américain, fusse-t-elle souhaitable et justement souhaitée.
Aussi se demande-t-on aujourd'hui ce qui a bien pu motiver - passez-moi le mot - ce recul du chef de l'Etat américain. Et surtout quelle interprétation en feraient l'Iran et d'autres Etats réfractaires à la politique américaine ? D'autant plus qu'on se souvient encore de ses menaces restées vaines à l'encontre du leader nord-coréen, Kim Jung Un.
Cette attitude devenue quasi récurrente de Donald Trump fait penser - faut-il le dire - à l'allégorie du chien qui aboie sans mordre - "chien qui aboie ne mord pas ", dit le dicton. Mais pourquoi ? Parce que faisant preuve d'humanité, ou plutôt par crainte d'une exacerbation de la situation déjà bien tendue dans la zone ?
D'après la chercheuse Nicole Bacharan, spécialiste des Etats-Unis et de sa politique internationale, si le geste du président américain peut être conçu comme celui d'un homme faisant preuve d'"une certaine humanité, il peut aussi être interprété comme le signe que Trump a eu peur de l’engrenage dans lequel il s’engageait". Mais humanité ou pas, appréhension ou couardise, le fait est que désormais les Iraniens, et pas eux seulement eux, savent que "finalement", regrette, la chercheuse, "les menaces américaines sont vides".
Une prise de conscience tout aussi menaçante pour la sécurité non seulement dans cette région du monde, mais aussi partout ailleurs où la force de frappe américaine reste encore redoutable, et donc dissuasive. Aussi faudrait-il - il es t grand temps - que Trump arrête enfin d'être prompt à menacer, s'il ne met pas ses menaces à exécution. Une attitude qui, si elle ne rend pas sa grandeur à l'Amérique, l'aiderait tout de même à préserver ce qui lui reste de dignité.
Abdoulaye Jamil Diallo
Une annulation in extremis qui suscite des interrogations, dès lors que tout le monde sait que l'abattage du drone américain est un énième incident qui vient exacerber les tensions déjà bien vives entre les deux pays. Et nombreux sont ceux qui s'attendaient au pire des scénarios - entendez à au moins une centaine de morts côté iranien - avant cette volte-face du président américain, fusse-t-elle souhaitable et justement souhaitée.
Aussi se demande-t-on aujourd'hui ce qui a bien pu motiver - passez-moi le mot - ce recul du chef de l'Etat américain. Et surtout quelle interprétation en feraient l'Iran et d'autres Etats réfractaires à la politique américaine ? D'autant plus qu'on se souvient encore de ses menaces restées vaines à l'encontre du leader nord-coréen, Kim Jung Un.
Cette attitude devenue quasi récurrente de Donald Trump fait penser - faut-il le dire - à l'allégorie du chien qui aboie sans mordre - "chien qui aboie ne mord pas ", dit le dicton. Mais pourquoi ? Parce que faisant preuve d'humanité, ou plutôt par crainte d'une exacerbation de la situation déjà bien tendue dans la zone ?
D'après la chercheuse Nicole Bacharan, spécialiste des Etats-Unis et de sa politique internationale, si le geste du président américain peut être conçu comme celui d'un homme faisant preuve d'"une certaine humanité, il peut aussi être interprété comme le signe que Trump a eu peur de l’engrenage dans lequel il s’engageait". Mais humanité ou pas, appréhension ou couardise, le fait est que désormais les Iraniens, et pas eux seulement eux, savent que "finalement", regrette, la chercheuse, "les menaces américaines sont vides".
Une prise de conscience tout aussi menaçante pour la sécurité non seulement dans cette région du monde, mais aussi partout ailleurs où la force de frappe américaine reste encore redoutable, et donc dissuasive. Aussi faudrait-il - il es t grand temps - que Trump arrête enfin d'être prompt à menacer, s'il ne met pas ses menaces à exécution. Une attitude qui, si elle ne rend pas sa grandeur à l'Amérique, l'aiderait tout de même à préserver ce qui lui reste de dignité.
Abdoulaye Jamil Diallo