Fatigue persistante : le signe clé d’une carence en vitamine D selon les experts

Fatigue persistante : le signe clé d’une carence en vitamine D selon les experts

La vitamine D, essentielle à notre santé, est souvent déficiente chez une large part de la population mondiale. Cette carence peut passer inaperçue, mais un symptôme majeur doit alerter : une fatigue intense et durable. Cet article vous explique pourquoi cette fatigue est le signal d’alarme principal, quels autres signes peuvent accompagner ce déficit, et comment les autorités scientifiques recommandent de prévenir et traiter cette carence.

Une carence mondiale aux conséquences multiples

Selon le Département de médecine communautaire et de premier recours des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), environ un milliard de personnes dans le monde souffriraient d’un déficit en vitamine D. Cette carence est fréquente même dans les régions ensoleillées, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, où jusqu’à 80 % de la population peut être concernée, souvent à cause de vêtements couvrants ou d’un mode de vie peu exposé au soleil.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande un apport quotidien minimum de 15 microgrammes pour les adultes et 10 microgrammes pour les nourrissons, avec un seuil de carence fixé à un taux sanguin inférieur à 10 ng/mL. Cette vitamine liposoluble est majoritairement synthétisée par la peau sous l’effet des rayons ultraviolets, mais une exposition insuffisante au soleil, un régime alimentaire pauvre ou certains troubles d’absorption peuvent provoquer un déficit.

Fatigue intense : le symptôme le plus révélateur

La fatigue persistante est le signe clinique le plus évident d’une carence en vitamine D chez l’adulte, souvent accompagnée d’une faiblesse musculaire et d’une sensation de baisse d’énergie générale. Cette asthénie ne doit pas être confondue avec une simple fatigue passagère, car elle traduit un dysfonctionnement métabolique lié à l’insuffisance de vitamine D, qui joue un rôle dans la production d’énergie cellulaire.

Chez les personnes âgées, cette fatigue s’associe fréquemment à une fragilité osseuse accrue, notamment au niveau de la colonne vertébrale, augmentant le risque de fractures. Une supplémentation en vitamine D, à raison de 800 UI par jour, a démontré une réduction d’environ 30 % des chutes et fractures de la hanche chez les seniors.

Autres manifestations cliniques à surveiller

La carence en vitamine D peut aussi se traduire par :

  • Chez les nourrissons et jeunes enfants : crampes musculaires (tétanie), spasmes, crâne mou (craniotabès), retard dans l’apprentissage de la marche, déformations osseuses telles que la scoliose ou le valgus des genoux.

  • Chez l’adulte : douleurs musculaires et osseuses diffuses, faiblesse, ostéomalacie (ramollissement des os), et troubles de l’humeur comme la dépression saisonnière.

  • Conséquences métaboliques : la carence induit une hypocalcémie qui stimule la production de parathormone (PTH), provoquant une hyperparathyroïdie compensatoire perturbant la minéralisation osseuse.

Diagnostic et prévention

Le diagnostic repose sur la mesure du taux sérique de 25-hydroxyvitamine D (25[OH]D), un métabolite stable de la vitamine D. Un taux inférieur à 25 nmol/L (10 ng/mL) est considéré comme une carence, tandis que des valeurs entre 25 et 75 nmol/L indiquent une insuffisance.

Pour prévenir la carence, une exposition solaire modérée (5 à 15 minutes sur les bras et jambes, 3 fois par semaine) est recommandée, bien que les dermatologues mettent en garde contre une exposition excessive en raison du risque de cancer de la peau. La supplémentation orale en vitamine D est également une solution efficace, notamment chez les populations à risque (personnes âgées, nourrissons allaités, personnes à peau foncée, ou vivant dans des régions peu ensoleillées).

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La fatigue persistante, souvent banalisée, est le signe le plus évident d’une carence en vitamine D, un trouble mondial aux multiples conséquences sur la santé osseuse, musculaire et mentale. La reconnaissance précoce de ce symptôme, associée à un diagnostic biologique précis et à une supplémentation adaptée, permet d’éviter des complications graves comme le rachitisme chez l’enfant et l’ostéomalacie chez l’adulte. La vigilance reste de mise, car cette carence touche un nombre impressionnant de personnes à travers le monde.


Cet article s’appuie sur les recommandations et études publiées par les Hôpitaux Universitaires de Genève, l’Organisation mondiale de la Santé, le Manuel MSD, ainsi que sur des revues scientifiques spécialisées en nutrition et métabolisme de la vitamine D.


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